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La gauche, la République et la Nation

C’est un fait désormais bien ancré : la gauche a perdu depuis longtemps le monopole dont elle a longtemps joui au sein des couches populaires. Les présidentielles avant-hier, les législatives hier, ont confirmé sur ce point des scrutins plus anciens. A cette aune, l’aventure présidentielle du Front de Gauche s’est certainement davantage nourrie de la verve de Jean-Luc Mélanchon – dont les talents tribuniciens ont excité des sentiments de révolte au sein des franges les plus modestes – que d’une hypothétique éducation politique de cette population par des forces de gauche structurées. Au résultat, si l’émotion qu’il suscita pu être légitime, elle fut surtout éphémère.

Quant aux représentants du parti socialiste, des observateurs avisés ont souligné à de nombreuses reprises qu’ils avaient majoritairement troqué dans leur carte mentale la figure du minoritaire, le fameux représentant de la diversité – la femme, le Français issu de l’immigration ou le LGBT – à celle désormais historique du travailleur salarié. Au bilan, et pour raisonner en termes catégoriels, il n’est plus guère que les agents des trois fonctions publiques pour adhérer sociologiquement à une forme de contestation structurée par les idées de gauche ; socialistes pour la majorité, communiste ou d’extrême-gauche pour les autres.

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