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Articles

Affichage des articles du 2009

De quelle couleur est Daniel Cohn-Bendit ?

Histoire d’un vert nuancé Il y a quelques années, une caricature parue dans le Canard Enchaîné montrait les principales figures du mouvement écologiste français à qui on posait la question : de quelle couleur est un Vert ? Dans cette caricature, Dominique Voynet répondait « Rouge », Noël Mamère répondait « Rose », Antoine Waechter répondait « Vert-de-gris » et Brice Lalonde répondait « Prismatique ». Pour ceux qui n’auraient pas compris, ces réponses étaient censées traduire les sympathies supposées de ces leaders, respectivement pour le communisme, le socialisme, les réactionnaires et l’opportunisme ! S’il est aujourd’hui un leader vert unanimement reconnu est France, c’est bien Daniel Cohn-Bendit qui – paradoxalement – traîne d’une époque depuis longtemps révolue le surnom de Dany-le-rouge, surnom hérité d’un temps où son radicalisme supposé comme sa rousseur avérée apparaissaient de manière plus flamboyantes.

Turkey's Policies and Holes with Regard to the Armenian Genocide in the Framework of its EU Accession Prospect

This speech was delivered at a conference on the Legacy of the 1915 Genocide in the Ottoman Empire, held in Stockholm, Sweden on the 23 March 2009 . Ladies and Gentlemen, Allow me first to express my warmest thanks for this invitation and for the opportunity that you give me to disclose some of the aspects of Turkey’s policies and holes with regard to the Armenian Genocide. Actually, it would have been far easier to deliver this speech ten years ago as Turkey’s policy was then straightforward and was merely consisting in the denial of the Genocide; if not in the denial of the Armenians themselves. In this regard, I would like to recall the reply of Kiazim Karabekir to Georgi Chicherin in the early 20’s: “ In Turkey there has been neither an Armenia nor territory inhabited by Armenians ” [1]. Since then indeed, Turkey’s policies didn’t really changed up to the eve of the 21st century. Basically, it followed the classical patterns of inconsistent denial, i.e. gross min

Société civile et intellectuels turcs au service du négationnisme d’Etat

Comme le dieu Wishnou, ma presse aura cent bras, et ces bras donneront la main à toutes les nuances d’opinion quelconque sur la surface entière du pays. On sera de mon parti sans le savoir. Ceux qui croiront parler leur langue parleront la mienne, ceux qui croiront agiter leur parti agiteront le mien, ceux qui croiront marcher sous leur drapeau marcheront sous le mien .  Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu, Maurice Joly   L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger. […] Or l’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous aient oublié bien des choses   Qu’est-ce qu’une nation ? Ernest Renan   Le fait qu’au début des années 2000, un nombre significatif de Turcs aient commencé à parler globalement des Arméniens, du Génocide ou des diverses exactions de l’

L’Europe à la croisée des chemins

De nombreux acteurs de l’Union européen ont récemment cru déceler un changement de nature, ou à tout le moins un changement de mode de fonctionnement de l’Union européenne. Des observateurs aussi avertis que Sylvie Goulard, la présidente du Mouvement européen, ou Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes durant la présidence française ont tout deux noté l’ascendant pris par le Conseil européen – en clair les chefs d’Etats des 27 – sur une Commission européenne jugée effacée, lente et inefficace. Dit dans le jargon européen, l’Union serait ainsi devenue plus intergouvernementale et moins communautaire ; Selon Jean-Pierre Jouyet , elle aurait également troqué son « soft power » contre un classique comportement de puissance plus conforme à son importance réelle sur la scène internationale. Il faut effectivement reconnaître que l’activité – sinon l’activisme – de Nicolas Sarkozy sur la crise géorgienne comme sur la crise financière ont objectivement redoré le bl