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Articles

Affichage des articles du septembre, 2008

Institutions européennes : Chaises musicales en vue

72 eurodéputés français en 2009, la bataille n’en sera que plus rude ! Ça y est, le secret de polichinelle vient de tomber : le Traité de Lisbonne – en mort cérébrale depuis le « Non » du référendum irlandais – n’entrera sans doute pas en vigueur avant 2010…c’est-à-dire après les élections européennes de juin 2009. C’est Jean-Claude Juncker en personne qui a craché le morceau. Conséquence mécanique : c’est le traité de Nice qui reste en vigueur ce qui signifie que le nombre de députés européens chutera de 785 à 736, c’est d’ailleurs ce que rappelle la dépêche AFP. Ce qu’elle ne dit pas, en revanche, c’est que pour la France, le nombre d’eurodéputés tombera de 78 à 72 pour les 8 circonscriptions : Nord-ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie), Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes), Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine), Massif central - Centre (Auvergne, Centre, Limousin), Sud-ouest (Aquita

Turquie, mon amie ?

Pourquoi Ankara s’essaie actuellement au rôle de chevalier blanc et pourquoi cela est plus dangereux que rassurant pour les Arméniens…et pour l’Occident ! Depuis plusieurs mois, Ankara prend des initiatives politiques et diplomatiques qui débordent largement de ses préoccupations traditionnelles et qui dérogent singulièrement à ses orientations habituelles. Sur la scène internationale, on a ainsi vu la Turquie révéler en mai qu’elle avait pris l’initiative d’une médiation entre Israël et la Syrie, organiser en août – à l’instar d’une puissance moyenne – un premier sommet UE-Afrique et renforcer singulièrement ses liens avec l’Iran. Les relations croissantes avec Téhéran – les échanges économiques ont atteint 6.1 milliards de dollars sur les sept premiers mois de 2008 (1) – ont même été jusqu’à se concrétiser par une visite du président Ahmadinedjad à Ankara le 14 août dernier. Dans le même temps, Ankara a fait part de son intention de ratifier le protocole de Kyoto et a même envisa

Turquie - UE : La tête dit "oui", les membres disent "non"

Sondage exclusif réalisé par l’Ifop pour "Valeurs Actuelles" Les opinions européennes rejettent plus que jamais l’entrée de la Turquie dans l’Union. Entre les peuples et la Commission de Bruxelles, l’incompréhension est totale. Voici un sondage que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, farouche partisan d’intégrer la Turquie à l’Union, aurait sans doute intérêt à regarder dans le détail : il annonce en effet une crise majeure si les institutions communautaires, sûres de leur bon droit, continuent à faire comme si elles avaient pour mandat de contourner, l’un après l’autre, les obstacles s’opposant à l’entrée de la Turquie en Europe… « Promesse de 1963 » ou pas (allusion à l’accord d’association signé cette année-là entre le jeune Marché commun et Ankara, incluant pour la première fois la perspective d’une adhésion turque), les choses ont bien changé depuis quarante-cinq ans. À commencer par la Turquie ellemême, désormais gouvernée par un parti

Contribution pour une refondation de l'Europe

Il est des coïncidences qui ne s’inventent pas : la veille de la reprise du conflit ossète, le plafond de l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg s’est effondré. A l’image de ses bâtiments, l’Union européenne ne dispose aujourd’hui plus que d’institutions lézardées pour affronter les grands défis qui – si l’on n’y prend garde – risquent plus que jamais de la propulser dans les poubelles de l’Histoire. Cette contribution résumée entend modestement concourir à l’élaboration de pistes de réflexion qui  pourront être développer dans l’optique des prochaines échéances européennes. Notre objectif en la matière doit être de restaurer et le caractère opérationnel de l’Union, et l’attrait politique – tant domestique qu’international – qu’exerçait encore récemment cette expérience historique radicalement novatrice afin d’assurer in fine un leadership de l’Europe dans les affaires du monde. Le mal-être européen procède clairement de trois ordres : déficit démocratique, déficit d’ident

Plaidoyer pour une Europe enthousiasmante

Avez-vous regardé la finale de l’Eurovision ? Moi oui, et je dois dire que ce fut particulièrement affligeant. Non, je ne parle pas du côté kitsch et du mauvais goût patent d’un concours qui, il faut bien le dire, n’intéresse plus grand monde ! Je parle de son caractère formaté : il paraît que ça se passait à Belgrade, en Serbie, avec des compétiteurs de pays aussi divers que l’Irlande, l’Espagne ou l’Arménie. Heureusement que je l’avais lu sinon, d’après l’omniprésence de la langue de Shakespeare, d’après les chorégraphies retenues comme d’après l’allure des présentateurs, j’aurais pu penser qu’il s’agissait d’une compétition anglo-anglaise se déroulant à Londres. Anecdotique ? Je ne le crois pas. C’est que l’Eurovision est à l’image de l’Europe tue-l’amour qu’on nous construit : inodore, incolore et insipide . Un autre exemple : nos billets de banque ; vous savez ces billets de Monopoly. Tout Français que je suis, j’aurais été fier et heureux d’avoir sur mes Euros la tour de Pise,