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Articles

Affichage des articles du décembre, 2012

Sous le signe des Dioscures

Castor et Pollux Dans un article précédent , j’ai commenté l’actuelle évolution de la morale par laquelle les représentants contemporains de la postmodernité semblent vouloir effacer la parole occidentale pour faire leur n’importe quelle autre source de légitimité traditionnelle ou reconstruite, pourvu qu’elle n’émane pas de l’Europe. Cette phase de la postmodernité fait logiquement suite à la précédente, celle où les fers de lance du mouvement – les Deleuze et autres Derrida – déconstruisirent avec tant d’ardeur les œuvres de la pensée en générale, et tout particulièrement celle de la pensée occidentale moderne. Comme souvent, les entreprises de destruction réservent leur plus grand fanatisme aux idoles qu’elles ont tant adorées précédemment.  Au premier abord, il pourrait sembler curieux que les apôtres de ce mouvement destructeur n’aient jamais songé à l’associer à quelque figure tutélaire sous le patronage de laquelle ils auraient pu le poursuivre tout en lui conférant une

La lancinante question de la démocratisation de la Turquie

C’est un évènement rare qui a eu lieu à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) ce mercredi 12 décembre, où Ragip Zarakolu est venu donner une conférence sur la situation actuelle de son pays en matière de respect des libertés fondamentales et notamment de liberté d’opinion et d’expression. Cette manifestation était conjointement organisée par la section française du Groupement Internationale sur la Turquie (GIT) représentée par son président, Vincent Duclert, et par le Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France (CCAF) représenté par son coprésident Ara Toranian. Notons qu’à l’initiative du GIT, Ragip Zarakolu est proposé depuis quelque temps pour le prix Nobel de la Paix . De gauche à droite, Hamit Bozarslan, Vincent Duclert, Ragip Zarakolu et Erol Özköray Dans son introduction, Vincent Duclert a rappelé que Ragip Zarakolu a été emprisonné du 28 octobre 2011 au 10 avril 2012 pour des allégations fantaisistes de complicité avec un mouveme