On reste un peu pantois devant l’avalanche de scandales qui a suivi début septembre la révélation de l’affaire « Laundromat » par l’OCCRP, un cartel international de journalistes. La publication des comptes bancaires par lesquels le régime azerbaïdjanais gratifie généreusement ses affidés a en effet provoqué des remous en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Hongrie, en Bulgarie, en Belgique, en Italie, en Espagne et même jusqu’en Nouvelle-Zélande. La grande lessiveuse a arrosé tous azimuts : ici c’est un juge de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui est mis en cause, là ce sont des responsables politiques locaux, voire nationaux, ailleurs c’est un haut dirigeant d’une institution internationale à la réputation jusque-là immaculée. Les Institutions européennes qui avaient jusqu’alors adopté une attitude complaisante vis-à-vis du régime Aliev ont cette fois réagi : le 13 septembre, le Parlement européen a adopté un amendement par lequel il demande une « enquête approfondie » en
Considérations inactuelles d'un bon Européen