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Articles

Affichage des articles du janvier, 2012

L'Etat négationniste et ses relais français

La récente adoption par le Sénat de la loi " visant à pénaliser la négation des génocides reconnus par la loi " a d'ores et déjà eu plus de mérites qu'on ne le pense. Par exemple, dans les minutes - oui, j'écris bien les minutes - qui ont suivi le vote, trois sites Internet  notoirement négationnistes [ dont je ne mentionnerai délibérément pas l'adresse ] se sont sabordés en rendant leur contenu indisponible. Sans compter l'ineffable Turquie-News qui, après avoir grossièrement tenté de faire croire à une attaque de "hackers arméniens", lance maintenant de pathétiques appels à l'aide et aux soutiens financiers comme si la loi, bien qu'encore non promulguée, l’empêchait d'ores et déjà de diffuser ses appels à la haine. Un autre avantage de la loi est d'avoir fait sortir du bois tout ce que l'Internationale négationniste compte de dévoués collaborateurs et de sympathiques soutiens. On trouvera ci-dessous quelques-unes des

Pénalisation des négationnismes : une loi mémorable !

Ça  y est : le Sénat a ado pté la loi "visant à pénaliser la négation des génocides reconnus par la France". En clair et en l'état, la négation du génocide des Juifs et de celui des Arméniens. Je ne reviendrais pas ici sur les nombreuses péripéties techniques et politiques qui ont conduit à cette adoption pour me concentrer sur les enseignements que je tire personnellement de cette affaire:

La Fausse Parole

Le négationnisme est une forme particulière de haine raciale qui repose sur la perversion des structures même du langage. Contrairement aux cris de haine qui expriment directement le rejet de l'altérité - "morts aux Arabes" par exemple - le négationnisme use de l'arme rhétorique pour nier jusqu'à la dignité ou l'existence de ses cibles. Dans cet article, j'ai voulu rappeler la contribution quelque peu oubliée d'Armand Robin au démasquage de ce qu'il appelait la Fausse Parole. L'ouvrage original d'Armand Robin Ils s’appellent Pierre Nora, Claude Imbert ou Jean Daniel mais leurs noms n’ont pas d’importance. Ils ont écrit dans le Monde ou dans le Point ou dans le Nouvel Observateur, mais cela aussi, ça n’a pas d’importance. Ils ont dit, et leur expression fut unanime et sans appel ; d’ailleurs elle est souvent unanime puisqu’elle n’est que le reflet dans d’hasardeux miroirs, de similaires affects. Et elle est toujours sans appel car les

Négationnisme : Les historiens, pas plus légitimes que les politiques

Dans le cadre des débats actuels sur la pénalisation du négationnisme, j'ai tenté de recadrer les enjeux réels de la question trop souvent occultés par une propagande malveillante. Cet article a été initialement publié le 4 janvier dans Marianne2 . La députée Valérie Boyer défendant son projet de loi Avec l’adoption par l’Assemblée Nationale d’un projet de loi visant « à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi », quelques personnalités et historiens à la mode ont recommencé à faire entendre le petit refrain selon lequel un telle disposition serait « liberticide », qu’elle attenterait à leur liberté d’expression.  Passons rapidement sur l’obscénité vaguement ridicule de cette assertion provenant de personnes dont l’entregent leur permet de se faire entendre où et quand ils le veulent et de gémir dans tous les grands médias qu’on les bâillonne, une licence inouïe dont leurs prétendus censeurs sont bien loin de jouir.