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L'Azerbaïdjan organise son propre blocus

Montserrat Caballé et le président Sahakian
Dans quelques années peut-être, et à moins d'un changement de pouvoir, il est bien possible que l'Humanité entière se voit interdite d'entrer en Azerbaïdjan. En tout cas le processus est bien enclenché. Dernière illustration en date, Montserrat Caballé, la cantatrice de renommée internationale, vient d'être ajoutée à la liste longue des persona non grata du régime azerbaïdjanais.

Le crime de Montserrat Caballé ? S'être rendue dans la République voisine du Haut-Karabagh où, en dépit des menaces préalables de Bakou, elle a rencontré divers officiels dont le président de la République Bako Sahakian. 

Durant son voyage, la soprano a notamment déclaré "le plus important est que ce berceau du christianisme [qu'est le Haut-Karabagh] est pu se maintenir dans la région. C'est la plus forte impression de ma visite".

Ce voyage lui vaut désormais le privilège d'être inscrite sur la (désormais longue) liste noire des personnalités à qui tout voyage en Azerbaïdjan est interdit. Cette liste comprend pour l'essentiel des responsables politiques mais inclut également divers figures du monde des Arts et des Lettres. 

La plupart des observateurs s'accordent à s'interroger sur le sens de cette politique par laquelle l'Azerbaïdjan est en train d'instaurer son propre blocus. Beaucoup de responsables politiques occidentaux considèrent pour leur part que leur propre capacité à accompagner la résolution de conflit entre le régime de Bakou et les autorités du Haut-Karabagh est gravement obérée par l'intransigeance de l'Azerbaïdjan en la matière.

Le Haut-Karabagh et L'Azerbaïdjan sont deux républiques du Sud Caucase. L'Azerbaïdjan est régulièrement critiqué par diverses organisations de Droits de l'Homme en raison de la dérive autoritaire du président Aliev et des graves violations des libertés individuelles qui y ont lieu.

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