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Des fuites dans le pipeline: Quand les Anonymous révèlent les trafics de l'Azerbaïdjan

Pour la deuxième fois en quelques mois, les Anonymous viennent de mettre à disposition un énorme corpus de données issues des services étatiques azerbaïdjanais. Ironiquement, la première fuite en date du 18 janvier - pratiquement 1 gigaoctet de données compressées -  provenait des "services spéciaux en charge de la protection de l'Etat". Quant aux 1,5 gigaoctets de données qui viennent d'être révélés ce 15 avril, ils sont issus du "Ministère des technologies de l'information et de la communication". 

Bien évidemment, il est trop tôt pour cerner l'ampleur des petits secrets ainsi révélés, et que l'émirat du Caucase, ses clients et ses fournisseurs, auraient préféré ne pas voir divulguer. Selon les Anonymous, ce dernier lot démontre les liens de l'Azerbaïdjan avec "toutes de sociétés étranges, de représentants et d'agences gouvernementales" dont la "sinistreCFC Consulting & Trading Inc. que l'organisation clandestine suspecte notamment de financer des groupements terroristes. 


Les documents révélés le 18 avril contiennent en outre des "pépites" tels que des manuels confidentiels, des photocopies de passeports et des emails ou des lettres échangés entre représentants de diverses organisations.

Dans ce lot comme dans le précédent, le rôle de la Suisse comme plaque tournante pour les trafics de l'Azerbaïdjan et de ses "obscurs associés" (DMX - Dark Man X) est mis en lumière selon les Anonymous qui pointent des sociétés comme la  SOCAR Energy (socarenergy.ch) or la compagnie Crypto AG (crypto.ch) spécialisée dans la surveillance de l'Internet.

D'autres sociétés semblent impliquées et notamment les groupes Sumato Energy, la BNP-Paribas, la filiale genevoise d'ING, les sociétés Prolexic, Taurus Petroleum, Exoil and McDermott, des firmes qui ont, selon les Anonymous, déjà fait preuve d'une éthique douteuse en matière de business.

Quoi qu'il en soit, il est probable que l'analyse de cet énorme ensemble de documents - un travail qui prendra sans doute plusieurs semaines aux agences spécialisées - fournira un éclairage édifiant sur les pratiques corruptrices d'un régime pétrolier dictatorial.

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