Accéder au contenu principal

Sarkozy en Arménie invite la Turquie à mettre fin à son négationnisme d'Etat

Quand le Président français se souvient brusquement des Français d'origine arménienne à l'approche des élections. Il y a moins de six mois, le Sénat avait voté l'irrecevabilité du projet de loi de pénalisation du négationnisme adopté en première lecture par l'Assemblée. 


Le président français dépose une gerbe au mémorial
du génocide avec son homologue arménien Serge Sarkissian
EREVAN (Reuters) - Nicolas Sarkozy, en visite d'Etat en Arménie, a invité jeudi la Turquie à "revisiter son histoire" et à reconnaître le génocide arménien de 1915, brandissant implicitement la menace de faire voter en France une loi contre le négationnisme turc.

Le président français venait de visiter le mémorial et le musée du génocide arménien à Erevan, en compagnie de son homologue arménien Serge Sarkissian.




"Le génocide des Arméniens est une réalité historique", a-t-il déclaré à des journalistes. "Le négationnisme collectif est pire encore que le négationnisme individuel."

"La Turquie, qui est un grand pays, s'honorerait à revisiter son histoire comme d'autres grands pays dans le monde l'ont fait", a-t-il poursuivi en citant l'Allemagne et la France. "On est toujours beaucoup plus fort quand on regarde son histoire."

La France a officiellement reconnu le génocide des Arméniens par les Turcs en janvier 2001. Mais le Sénat français a rejeté en mai dernier une proposition de loi socialiste visant à réprimer la négation du génocide arménien.

Nicolas Sarkozy a laissé entendre jeudi que ce texte ou un texte similaire pourrait être remis à l'ordre du jour du Parlement français si la Turquie s'entêtait dans son refus de reconnaître le génocide arménien.

"Si la Turquie ne le faisait pas, alors sans doute faudrait-il aller plus loin", a ajouté le président français.

La France est opposée à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, ce qui a provoqué des tensions entre les deux pays.

Plusieurs chapitres des négociations d'adhésion, qui ont commencé en 2005, sont bloqués à l'instigation de Paris.

Reuters.


Commentaires